Selon moi, le cinéma d'avant-garde français représentait une épée à double tranchant : d'un côté, on peut dire que, sans l'influence française, le cinéma d'avant-garde américain n'aurait pas même existé. D'un autre côté, le vrai cinéma d'avant-garde américain n'a pu voir le jour qu'en se libérant de l'influence française. Cela advint vers 1957, on date souvent ce décrochage par Anticipation of the Night de Stan Brakhage, même si Desistfilm n'avait déjà que peu à voir avec l'avant-garde française. Une fois la libération advenue, se constitua, au cours de la fin des années cinquante et tout au long des années soixante, un ensemble d'oeuvres qui représente le corpus classique du cinéma d'avant-garde américain.
Jonas Mekas
[Texte extrait de En liaison... publié dans Jeune, dure et pure ! Une histoire du cinéma d'avant-garde et expérimental en France, sous la direction de Nicole Brenez et Christian Lebrat, Cinémathèque Française/Mazzota, 2001]
samedi 9 février 2008
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